L’année 2012-13 (mesurés d’août 2012 à juillet 2013, compte tenu de la saisonnalité de l’activité dépendant de la récolte) a vu les exportations de vins de Bordeaux croître de 1% en volume, un chiffre qui n’a conduit les représentants de la profession à se féliciter de « chiffres jamais atteints ».
Cette euphorie doit cependant être nuancée au vu des résultats en valeur, qui sont eux en repli de 3 % par rapport à l’année précédente, certes record. Le chiffre de 2,21 milliards d’euros reste conséquent, correspondant par exemple à près du tiers de l’excédent dégager par l’ensemble des cosmétiques, parfums et produits chimiques français !
Le marché chinois, qui était jusque-là largement responsable de la flambée des prix, s’est en effet montré moins friand des vins bordelais ; ce recul a été constaté aussi bien à Hong Kong qu’en Chine Continentale, deux marchés distincts compte tenu du statut de région administrative spéciale de l’ancienne colonie britannique. Cette nouvelle a cependant été accueillie avec philosophie par les producteurs qui soulignent que cela évite une trop grande dépendance vis-à-vis de cet unique marché, potentiellement très versatile compte tenu de son particularisme culturel.
La morosité est aussi de règle pour les exportations à destination de l’Europe, en tassement en raison probablement de l’impact de la situation économique sur le vieux continent.
Les autres marchés extra-européens importants à l’exportation se sont révélés quant à eux mieux orientés, les ventes progressant en volume comme en valeur aux États-Unis, et également en valeur au Japon.