Des vignes françaises en Afrique

Paysage inattendu dans le sud de l’Éthiopie où perchés à 1600m d’altitude, s’étendent 160 hectares de Cépages.


C’est dans ce pays synonyme de sècheresse et de famine aux yeux du monde, que le groupe Français Castel a installé ses vignes depuis 2007 et tirera sa première cuvée cette année.

production de vin
Première récolte en Éthiopie

C’est Meles Zenawi, premier ministre du pays à l’époque, qui a demandé au groupe Français n°3 mondial du vin, de venir produire sur ses terres un vin Éthiopien de qualité qui serait destiné à l’exportation.
Souhaitant attirer les investisseurs étrangers afin d’industrialiser l’Éthiopie, tout en permettant au pays un revenu intermédiaire d’ici 2025, Meles Zenawi pensait qu’un vin « made in Éthiopie » était idéal pour améliorer l’image du pays.

Même si la tradition vinicole en Éthiopie remonte à la première moitié du XXe siècle, Awash Winery produit des vins plutôt sirupeux, adaptés aux goûts locaux, mais bien loin des normes œnologiques mondiales.
Aussi, malgré une bureaucratie pesante, des infrastructures limitées et une faible sécurité pour les investisseurs, Castel s’est lancé dans l’aventure vinicole en Éthiopie, en investissant en 2007 20millions d’euros dans le premier vignoble à capital étranger.

Plantées à Ziway, ces vignes importées de France profitent de conditions favorables, avec un sol contenant beaucoup de sable et des saisons de pluie courtes. De plus la main d’œuvre y est abondante et bon marché.
Considérant ses premiers bénéfices pour 2016, le groupe Français projette déjà d’agrandir le vignoble pour viser les trois millions de bouteilles annuelles.

Castel produit une marque haut-de-gamme dénommée Rift Valley et un vin d’assemblage, l’Acacia.

 

Le financement participatif chamboule le monde du vin

Le financement participatif investit désormais le monde du vin. Ce mode de financement consiste à obtenir des fonds de la part de particuliers afin de financer des projets, et de passer outre la frilosité des banquiers.

Il peut s’agir de l’achat d’hectares de vignes supplémentaires, du maintien de la culture de vignes délaissées par leurs propriétaires, de la création d’une application œnologique ou d’un événement autour du vin.

vin
Crowdfunding dans les vignesv

Voici quelques exemples de ces réalisations, qui peuvent soit utiliser des plateformes généralistes telles que KissKissBankBank, ou des plateformes spécialisées dans le domaine viticole, telles que mesvignes.com ou Terra Hominis.

Une dégustation en musique et en chorégraphie a ainsi été organisée autour du Muscadet par l’association Les Vignes de Nantes, en juin, grâce à l’argent récolté auprès de financeurs particuliers. Ceux-ci ont pu se voir récompensés par des bouteilles ou des verres sérigraphies « Muscadet ».

Lorsque Christelle et Michaël Barthes, jeunes vignerons du Minervois, ont eu besoin d’argent pour rénover leur cave, ils ont fait appel à ce système, face au refus des banques. En échange d’une contrepartie, une cuvée spéciale « Une autre histoire », ils ont demandé aux contributeurs intéressés de financer une première cuve. De nombreux gens ont répondu à l’appel.

En Gironde, Ludovic Barthe, un vigneron dont l’exploitation avait été détruite à 95% par la grêle d’août 2013 (soit une perte de 350 000 €), a mis en place un système de financement participatif, la Bireau Box, pour sauver son exploitation. De nombreux souscripteurs ont répondu à son appel, pour lui permettre, dans un premier temps, l’achat de raisin blanc destiné à produire son vin en biodynamie.

Le développement du financement participatif ne devra pas, pour prendre pleinement son essor, se limiter à une simple transaction. Il est important que cette démarche permette la création d’une véritable communauté autour d’un domaine, fondée sur un échange humain entre le vigneron et ses sociétaires. Elle nécessite en outre un grand travail d’animation pour attirer et convaincre les particuliers de souscrire aux projets présentés. L’occasion sans doute de mieux faire connaître des domaines confidentiels ?

Un nouveau décret sur l’alcool au travail

Jusqu’à maintenant, la consommation d’alcool dans les entreprises était permise pour certaines occasions. Toutefois, un alinéa a été ajouté au décret qui met désormais un terme à ces pratiques.

L’alcool peut porter atteinte à la sécurité

consommation d'alcoolLes salariés ont l’opportunité de consommer lors des fameux « pots » diverses boissons alcoolisées autorisées par le Code du travail. Il est donc possible de boire de la bière, du poiré ainsi que du vin, mais le 3 juillet dernier, un décret a été publié dans le Journal officiel et il met un terme à ces pratiques. Une précision a été apportée par le ministère et elle stipule que l’alcool au travail peut « porter atteinte à la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs ».

En effet, les chiffres relayés par l’institut Gustave-Roussy montrent que 49 000 personnes meurent chaque année en France à cause des boissons alcoolisées.

Les employeurs peuvent restreindre ou interdire la consommation

Par conséquent, les employeurs ont la possibilité grâce à ce décret de prendre des mesures envers les consommateurs d’alcool. Deux possibilités sont envisagées pour le personnel puisque l’entreprise peut seulement restreindre la consommation ou l’interdire totalement. Pour tenter d’expliquer le changement de l’article R4228-20, le gouvernement de François Hollande a expliqué que « l’alcool est la substance psycho active la plus consommée » sur le sol français.

Les salariés sont donc invités à prendre connaissance d’une éventuelle note de service ou du nouveau règlement intérieur. En effet, l’employeur pourra désormais appliquer selon sa volonté les conditions mises en place par François Rebsamen, le ministre du Travail.

La consommation de spiritueux en baisse

C’est bien connu : nous, les Français, n’avons plus de leçons à recevoir en matière d’élaboration de spiritueux ! Premier pays viticole au monde, la France produit les liquides les plus prisés au monde. Toutefois, il semblerait que la consommation française soit en perte de vitesse ces derniers temps. Retour sur des habitudes de consommation en plein bouleversement.

Quand la sobriété modère l’excès

spiritueux
Consommation en baisse

Sommes-nous devenus des carmélites ? Où est passé le Français bon vivant, ripailleur et ne refusant pas une bonne rasade ? En réalité, les habitudes en matière d’achat d’alcool ont changé depuis dix ans. Les Français consomment moins d’alcool. Selon un sondage réalisé en 2009, ils seraient 45% à ne boire qu’une fois par semaine. En 2000, ce chiffre était de 22% et la tendance à l’augmentation se confirme au fil des ans. Par ailleurs, les femmes conservent toujours leur réputation de sobriété modèle : elles sont en moyenne 31% à goûter un spiritueux au moins une fois par semaine quand les hommes se déclarent 47% à le faire. Ces arguments tendent à montrer que les Français se tournent de plus en plus vers une consommation occasionnelle. Les facteurs en sont multiples : les campagnes de prévention, les risques pour la santé, les tarifs de la boisson et également une certaine embellie dans les esprit de la notion de sobriété.

La qualité prime

On constate aisément que la baisse significative de la consommation s’accompagne d’une préférence accrue pour les produits plus raffinés, prestigieux et onéreux. La tendance affichée est celle d’une montée en gamme : la réjouissance du palais prenant le pas sur l’assurance d’une boisson en quantité. Pour preuve, la facture totale des Français pour leurs achats d’alcool a bondi de trente euros en quatre ans, entre 2008 et 2012, malgré une consommation globale en berne. Ceci devrait se poursuivre avec la hausse des taxes sur les spiritueux, amorcée depuis huit ans.